Il arrive qu'on emploie des expressions ou des tournures de phrases sans y penser, juste parce que dans notre entourage il y a des gens qui l'utilisent. On les absorbe avec les temps et elles finissent par sortir naturellement, sans que pour autant on les comprenne forcément. Mais parfois c'est bien de réfléchir un peu avant de les utiliser, histoire de ne pas raconter n'importe quoi.
Un exemple que j'ai relevé au moins quatre ou cinq fois ces deux derniers mois, en particulier dans les quelques podcats que je suis, c'est la tournure de phrase "Je ne saurais trop vous conseiller de [...]", qui devient trop souvent "Je ne saurais que trop vous conseiller de [...]". Quelques fois ça fait sourire, notamment dans la bouche d’Éric Dussart (à 3'27) vu le thème de ses chroniques, mais le reste du temps on se dit juste qu'il serait bon de réfléchir un peu avant de parler.
Parce que bon, il ne faut pas beaucoup plus de 2,6 secondes de réflexion pour se rendre compte que rajouter un "que" ici, ça inverse juste le sens : dans un cas on explique qu'on pourra le conseiller tant qu'on veut ce ne sera jamais assez, dans l'autre on explique qu'en fait le simple fait de l'évoquer c'est déjà trop.